Petite philo de la mer de Laurence Devillairs
Les vacances que nous serons nombreux à expérimenter pourquoi n’aimez-vous uniquement ce qui est inutile également ce qui élève l’âme…
En réalité nous avons peur des vacances et du Far’niente
vacances ou la période vacante où je ne suis là pour personne même pas pour moi-même
nous ne cessons d’avoir un rapport au temps qui consiste à le voir comme une case vide qu’il faut remplir donc ça veut dire que on a pas peur du vide on a peur de la vie.
on a peur du fait qu’il faut vivre et et qu’il faut le faire en étant libre donc on a peur de la vie et de la liberté parce que le temps n’est pas une case à remplir, le temps c’est le temps de ma vie ça doit se suffire à soi-même donc normalement les vacances ne doivent pas se placer sous l’impératif et qu’est-ce que tu fais
qu’est-ce que tu vas faire
On me dis souvent tu retournes encore en Grèce mais qu’est-ce que tu vas y faire ?
Rien, je vais y être !! Y être pour personne.
Le problème de cette époque avec toutes ces techniques de bien-être de méditation de Pleine conscience de penser positif et en réalité soit aussi cette même époque qui est âge du FAIRE, qui génère le plus de lourdeur de l’impératif d’être toujours occupé
au bord de la plage la première chose qu’on devrait faire face a la mer et j’ai pas si vous avez remarqué tout le monde ne le fait pas c’est la regarder c’est surprenant de voir des personnes qui qui n’ont pas vu la mer : « ah t’as vu aujourd’hui sa couleur ?! » « ah bon ?! Non » alors que ça devrait être une discipline…de bien Etre (!) de regarder la mer….
Ça commence par le silence, autre démon démon de notre époque comme le temps est considéré comme une case vide il faut absolument que ce soit remplie de musique. La musique maintenant elle est partout donc c’est une discipline la mer du silence et du Far’niente mais au sens strict ne rien faire Rousseau,
Quand il fait cette expérience de sa barque et de ne rien faire il faut-il formuler quelque chose comme un cogito il dit je suis là j’existe et y’a qu’une seule chose qui se passe c’est que je sais que j’existe donc il passe pas par la pensée on est d’accord y’a quand même une preuve de soi en fait il faudrait partir en quête de preuve de soi pour ne pas qu’il nous arrive avec l’âge d’être comme Doinel face à sa glace et dire « Antoine Doinel, Antoine Doinel, Antoine Doinel, oui nous avons besoin de preuve de nous-mêmes »
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